CHAMPIONNAT DU MONDE DE MONDIORING
CAT 3, LA CATEGORIE DES ROIS !

Ca fait 2 ans qu’on en rêve ! Un championnat du monde Berger Belge avec les plus grandes nations de dressage aux coudes à coudes et surtout prêtes à en découdre hé hé… Angleterre, Danemark, Italie, Espagne, Portugal, Lituanie, Norvège, la terrifiante Dream Team Belge et nos Bleus qui, ne l’oublions pas, détiennent LE TITRE TOUTE CATEGORIE  viennent d’envahir le TOUQUET PARIS PLAGE ! De quoi se frotter les mimines en attendant le furieux combat. Mais avant de vous conter moult aventures, laissez moi vous planter le décor.

Sur une esplanade démesurée vont s’affronter des champions de Mondioring, RCI, d’OB et d’Agility avec titre mondial en jeu, le tout parsemé de free style, de démonstrations, de défilés et même pour les perfectionnistes, une expo.  A peine arrivé, je fus saisi par la taille du complexe : Allez n’ayons pas peur des mots «  gigantesquement grandiose ». Les « mordus du mordant » vont s’éclater et les aficionados du Mondio seront aux anges pendant un gros week-end. Quant à Bibi, sa chambre est réservée à l’Hypotel, endroit que je vous recommande chaudement, car au-delà d’un accueil chaleureux, il y a un style super sympa (tout est parfait, y compris pour des personnes handicapées). Nous sommes donc gâtés et surtout dorlotés à quelques mètres du grand tournoi… Je sortais de ma rêverie pour saluer les bleus, quand le Coach en personne m’expliqua le déroulement des épreuves et quand Michel Picaut du haut de ses heu… 45 années cynophiles t’interpelle, eh bien t’acquiesces. Après un court briefing, nous prenons place dans nos quartiers, car demain chien en blanc 7h30.  

UN TICKET POUR LE TOUQUET !

Une bonne nuit de sommeil, ça requinque et nous voilà face à face avec Dominique Marmot et son Tervur en levé de rideaux ! La première chose étonnante demeure l’agencement du terrain, le leitmotiv étant la ferme : Nous retrouvons une multitude d’animaux en peluche ou en plastique et cela de taille différente (nous aurons quelques bonnes crises de rires sur l’en avant où quelques bestioles seront sacrifiées). Qui plus est le terrain s’avère court, très tactique, sans gros piège et bien dans l’esprit. En voici, le déroulement :
Pendant la présentation du concurrent, un homme propose au chien (couché) une bonne saucisse et certes, ça ne se refuse pas… Après digestion, l’équipe se prépare pour un en avant plein champ, parfaitement réussi pour la plupart. Enchaînement avec la marche au pied (le départ est derrière la palissade sur la droite en prolongement du grillage), il s’agit d’un slalom entre agrès et animaux. En fin d’exercice, l’équipe se retrouve pile devant les positions. Assis dans la paille et en plein milieu d’un troupeau de gorets, les ordres seront donnés par le maître planqué dans une cabane (avec une indication gestuelle du juge placé derrière le chien). Suit le rapport d’objet, une petite vache en peluche « pleurante et vibrante » ouille pas simple ! L’absence assise sera classique avec une diversion plus bruyante qu’étonnante (un homme agite une cloche en tapant sur un pot au lait), nous aurons à faire quelques pas pour le petit bois situé en diagonale (pas très loin du grillage de gauche) et surtout à proximité de petits canards et d’appeaux de pigeons grandeur nature. Très appliqués, les concurrents toisent le moindre exercice tout en revisionnant les phases d’approches de mise en place. Idem au niveau des sauts, qui en 1 Palissade (dans la longueur du terrain), Haie (en largeur de terrain) et fossé (de nouveau dans la longueur). L’ensemble des sauts se rejoint et pas la peine de cavaler, donc bien vu en gain de temps. Voyons, la partie saisie : Attaque de face avec artifice. L’apache se place légèrement excentré, devant lui « une boule de paille » dans ses mains deux branches d’arbustes. Le chien arrivant à 3 mètres, il shoote dans la paille qui s’envole aussitôt en épais nuage. L’athlète doit traverser pour se retrouver devant un barrage de branchage. Belle face RAS… La défense quant à elle, fut de mon humble avis, un peujuste. Les HA appellent bruyamment l’équipe positionnée de l’autre côté du terrain, ce qui va obliger le maître à tenir au pied durant tout le blabla, un partenaire plutôt prêt à démonter tout ce qui bouge. Les Apaches proposent au concurrent d’entasser des ballots de pailles sur le versant d’une cache et en même temps « le véritable » serre une rapide paluche en disparaissant dans ladite « cache ». L’autre va foutre un souk du diable pour garder sur lui le cabot tout en construisant à l’aide du ballot de paille un édifice de plus en plus haut. A la sournoise le « véritable » sort et agresse, mouais… Y a pas le feu au lac !!!! Va suivre une fuyante qui tirée au sort, sera mordante ou non. Puis, une garde d’objet avec un ânon (très ressemblant) parfois plus balaise que nos kikis, seraen 1) joué à la classique sur 2 passes, puis en der à l’artifice. Suivent la seconde fuyante et une recherche pas évidente, car planqué dans l’axe et fabriqué tel un igloo, mais c’est surtout, l’accompagnement qui restera la clé du championnat et enfin la face bâton avec obstacle. Comme vous le notez, les juges ont su dresser un circuit aussi intelligent que rapide, il n’y aura aucun temps mort pour le plus grand plaisir des spectateurs…

UN BON GAMIN CE SALGOS !

  
Cette découverte de circuit, nous a révélé un Nounours particulièrement en jambe et super bien mis. Nous connaissons le souci du détail de l’ami Dominique, force de constater que ce n’est pas une légende. Du reste, quand le déroulement du chien blanc se veut parfait… Il n’y a trop rien à rajouter, bravo à eux. L’équipe technique relève les différents avis, tout le monde semble ok, nous pouvons démarrer sur les chapeaux roues ! Les jugements seront orchestrés par deux ténors, j’ai nommé Mrs C. Stievenart (Belgique) et J-P. Carrière (France), les HA seront Mrs B. Seynaeve (Belgique) et C. Gouerre (France).

Le premier concurrent à essuyer le feu de la tempête est un Norvégien. Ma foi je fus surpris du niveau de Neal Walis. Parfaitement aguerri à ce sport, il va nous livrer une bien belle démo… Nikita, sa Malinoise est au pied, les exos s’enfilent et hormis quelques petites fautes de conduite du genre récupération d’objet sur un chien pas totalement assis ou des chtites bêtises parsemées à l’AG, le style est cool ! Des sauts impeccables encouragés de blocages appuyés laissent entrevoir une détermination pour le reste. Voyons la partie mordante : Christophe s’occupe de la face artifice et là, les amis, ça poutre à mort !!!! Bon sang de bois de gourdin sur le groin, notre apache lui administre un barrage des cavernes avec bien 4 à 5 secondes de tarde à mordre, Youhou qu’c’est beau… Du coup, à vide, ça calme directos et les candidats aux alentours commencent à se gratter la tête en se demandant d’où vient ce diable de Frenchie ????? La défense va redescendre d’un cran, mais une Nikita très énervée (du reste ça ce comprend) inflige un aller retour à pleine molaire plus un « rappel sup », hé hé, je ne sais pas vous, mais Bibi il adore quand ça démarre poignée en coin ! On s’installe pour une fuyante dans les lapinous où pas de couille pas d’embrouille « un bon 7 mètres des familles » sera tamponné sur la feuille de doléance. Chris retraverse l’édifice, se planque et vise le bourriquet en proposant 2 passes à la Française, là encore… il va creuser le trou en allant même faciliter la vision du dernier passage pour l’artifice. Bart, parfaitement complémentaire va méchamment puiser sur le mental de nos athlètes. Travaillant sur une opposition, puis en essayant d’emmener et là en l’occurrence, il va réussir son coup ! Alors, certes : certains pourraient reprocher « trop de pression » sur le fait de presque travailler le chien, mais ceux qui comme moi ont tourné sur des apaches belges savent que cette appréciation est normale chez eux. Ce petit rectificatif fini, la seconde fuyante va nous démontrer que la cocotte est toujours vénère, chose à éviter pour débuter une recherche d’un pur bijoux technique. Pourquoi ? Christophe va étinceler de mille feux en prouvant au monde entier qu’en matière d’escorte et d’accompagnement les HA Frenchies sont et de loin : LES MEILLEURS AU MONDE ! Allez hop, toute la panoplie est déployée «  vitesse, coup d’œil, décalage et port à faux » sont au menu, le bougre va même nous gratifier de sauts hallucinants par-dessus des ballots de paille. Bon sang les copains, cette recherche vaut à elle seule son pesant de roudoudous ! Des 4, 5, 6 voire plus de 7 mètres seront totalisés sur une fuite, je vous laisse imaginer le total après acharnement, coup de dent et touti quanti. De plus, rien n’est anti chien, pas la moindre faute de goût, c’est tout bonnement énoooorme. Je ne connaissais pas ce garçon et franchement, il m’a bouleversé ! De reste, je ne suis pas l’unique satisfait et le nombre croissant de spectateurs scotchés au grillage s’en frottent encore les yeux. Dieu que le Mondio est beau, quand il est joué de la sorte… Enfin, Bart et sa face (bâton avec obstacle) terminera un parcours sobre, mais très très efficace.

Alors, que la Norvège totalise 330 pions, Sniper fait son entrée. Le champion du Monde en titre toutes races impressionne d’emblée par son éternel tempérament, allant même jusqu’à bousculer Stef pour affirmer sa présence. Le plat demeure une promenade de santé, palissade, haie itou. Par contre, le fossé va réveiller une vieille blessure qui pèsera une tonne dans la balance. Stef remet son Warrior en condition (c’est là que l’on voit le métier du gaillard) pour la première attaque. Sniper enquille l’apache avec un coup de tronche à dégonder une éolienne des grands plateaux, « y a pas photo » ça charcle furieux. Enchaînement féodal sur une def de la mort, là encore grosse impulsion et morsure à 24. Suit une arrêtée plus propre qu’un chiotte helvète, une valise aux forceps et une fuyante « senteur des prés ». Youpi, on se régale… Passons au clou du spectacle, la recherche : Sniper trouve en moins de 2 minutes (temps imparti pour la journée). Sur la conduite, n’ayons pas peur des mots «  c’est la guerre », ni l’un ni l’autre ne veulent plier les gaules, bilan des courses : Un magnifique ex aequo, tant l’HA et le malinois nous ont livré une bataille de titans. On clôturera par la F-O où Sniper vise, pointe et dessoude, la classe !

GOD SAVE THE MALINOIS !

Il n’y a pas si longtemps, c’était le Portugal qui recevait, les voici à l’honneur. Celso Alves et Rara nous délivre une fort belle partie OB, on note des positions magnifiques (avec un couché en arrière très applaudi), le French-Ring ferait-il des émules ? Si l’on en juge par la conduite et les sauts, c’est un BIG OUI… La face et la défense sont également superbes, mais cet exhaustif malinois ne veut pas lâcher, donc une guirlande de coups de dents va illuminer la feuille de pointage. Suit une formidable arrêtée à 3 kilomètres, qui sera authentifiée par un abracadabra à la conquête du cheval vu que l’ânon des lagunes disparaît dans l’immensité du décor paysan. C’est un Christophe tout sourire qui part chevaucher la monture, allez Hu Dada… Il y a une bonne ambiance et sur la garde d’objet ma foi, ce sont des choses qui arrivent, du reste ce malinois va vite, tape fort, se révèle souvent brutal et possède des cessations que ne renierait pas Mr Kalachnikov. Nous en aurons une confirmation sur la recherche où HYPER BIEN MIS, Chris va le faire tourner en bourrique et reumeuleumeuleu… Sur une face où Bart ne pourra strictement rien faire !

Rara fut l’une des meilleures révélations de ce tournoi avec Hulan.
En effet, ce jeune Malinois nous vient de Grande Bretagne. Ce pays n’étant pas réputé pour ses sports de mordant, me voilà agréablement surpris du déroulement, hormis un fossé dans les choux, le reste est plus carré qu’un apéricube ! Sur la face (comme beaucoup) on note 2 secondes de tarde à mordre, qui immédiatement récupéré en prem’s sur la déf et en deux sur une fuyante fracassante… Ouille, ça cogne ! Suit une belle valoche, une arrêtée hum… sans risque, une recherche où comme d’hab « ça sera épique » et pour clôturer une FO de toute beauté. John Rumble visiblement très à l’aise prend une sérieuse option pour le podium.

Mais, nous ne sommes pas au bout de nos émotions avec l’entrée de Santana. La laekenoise est indiscutablement l’attraction Number One et toute une masse cynophile se déplace pour admirer la belle. Un « en avant » de ouf, une marche et des positions élégantes instaurent le respect. Miss frisou est en pilotage automatique et si ce n’est l’objet vibrant qui la plonge dans une colère noire, le reste coule sur du velours ! La voilà traversant le ring pour la face, elle emplafonne avec vigueur Christophe et nous gratifie comme à la défense de quelques coups de dents singulièrement justifiés vu le taux d’adrénaline de la fifille. Tu la cherches, tu la trouves… Ce qui n’enlève en rien le sourire de Bart. A ce moment on se dit, pourvu que la fausse ne soit pas en prem’s et mauvaise pioche… Jean stoppe sa bisonne à la limite du raisonnable et les spectateurs entament un tonnerre d’applaudissements, heu… Couillu le Jeannot sur cette action me glisse le commissaire ! Malheureusement, toute bonne chose a une fin et après UN FORMIDABLE TRAVAIL, Santana s’emmêle les pinceaux à la garde d’objet. Hyper bien partie, elle abandonne le podium sur une passe. Dans pareil cas, il faut puiser dans sa réserve énergétique afin de se reconcentrer et c’est incroyable comme Jean a fait des progrès tant en timing qu’en conduite. Allez, on ne se démotive pas, voici la vraie… Oh surprise, la fille de Jerry exécute l’apache dans un roulé boulé. Bon sang, ça a tapé fort, malgré tout Christophe se relève fair-play et reprend sa place. Miss bigoudi vient de le rectifier top chantmé pour la plus grande joie des supporters ! Ha ha, tout en attendant le match retour soit la recherche, on s’marre sur la touche. Santana trouve rapidement (c’est d’ailleurs elle qui détient le temps record), puis la danse de Saint Guy débute, tout y passe : vitesse, placement de jambes, saut par-dessus les obstacles, etc… Mais, c’est à croire que nos French Dog sont bien mis, car le forfait pointage n’est pas trop endommagé. Suit, une face artistiquement barrée par l’Apache Belge, ce qui déclenche une rixe remportée par une sylbrillaume qui brille ! Je vous laisse imaginer qui a gagné à l’applaudimètre ???

 VIVA ESPAGNA !

Entre Speedy, un malinois made in Contes d’Hoffman drivé par Mr Javier Revidiego. La bête est chaude, la bête est tankée comme un ours polaire et la bête est bien partie pour secouer mémé près du ruisseau ! Le maître conduit à la Belge d’où des remises « non assis » typiques, sauf… que pour un début de parcours ce n’est pas mal. La face est à l’image du monstre, ça bourre sévère et sur la défense, Speedy reste hypnotisé par le père Christo, du coup Bart en profite à la régulière et voilà 30 pions qui s’évaporent.Suit une splendide arrêtée mordu plein dos et vraiment du fond du coeur, donc nous restons perplexes sur la suite des événements et fidèle à sa réputation, il va y avoir du petit bois et des épaules démontées. On connaît la chanson de la pub «  Va donc chez Speedy », c’est clair qu’il te refait le pot en 5 minutes, mais bon. Voici encore un excellent cabot victime de son tempérament, mais nous les éleveurs… on les affectionnent particulièrement ceux là.
Toujours dans le même registre, Pin’s des Contes d’Hoffmann. Vu le potentiel du gaillard sur la face, on estime que l’Espagne cultive la prise, la castagne et le mordant nucléaire. Grosse impression, c’est bien simple : Il va dévorer tout se qui essaye de remuer ! Puis, sans doute par excès de zèle… voilà t’y pas qu’il se fait un devoir de détruire nos installations en étant persuadé que l’apache se terre dans la cabane du juge. Il va nous mettre un barouf incomensurable et croyez moi, devant ce loustic on n’a pas envie de le contrarier, ouf ! il trouve enfin, scotché à la jambe, il sera difficile de lui prendre un mètre. Malheureusement, le conducteur se place systématiquement devant l’HA et quelle erreur de règlement qui, à ce niveau ne pardonne pas !!! C’est dommage, car le reste demeure quasi nickel, 334 pour Luis qui s’infiltre gentiment dans le peloton de tête.
Les concurrents espagnols sont de plus en plus forts et ce n’est pas Xeus du Pré d’Amitie qui va contredire mes propos. Le Vice champion du Monde 2006 est une bête de guerre, voyons comment Nuria Garcia Caballers va gérer son croco-dog ? Ouch, ça débute mal, il s’enquille un appât sans doute pour prendre des forces, vu que la suite est splendide ! Sauts monstrueux, face impressionnante et quel dommage qu’il ne capte pas la défense. A sa décharge, il réalise certainement la plus belle garde d’objet de ce mondial. La suite est un régal des yeux, Xeus sera un big challenger pour la finale du mois d’octobre, hum… A surveiller comme le lait sur un réacteur nucléaire.

Mais que vois-je, la foule s’écarte pour saluer le prochain kamikaze.
En effet, le doyen de l’expédition nous honore de sa présence. C’est un Michel Picaut qui malgré une semaine plus stressante qu’un socialiste avant les élections va nous enrichir d’une conduite high tech. D’entrée de jeu, il force notre admiration avec moins de 5 points perdu sur l’OB (me glisse Dominique Marmot à l’oreille), puis palissade et haie à la Skippy et OH… Merd, heu mince alors, il voit un HA. S’en est fini du fossé, Michel fair-play se re-motive pour une face qui d’une fulgurance extrême envoie le steak, une def qui déchire et une seconde exécution en ligne pour la fuyante. Le petit taureau rentre comme un bœuf et croyez moi, ça swingue jusque dans la cache. Christophe est pour la première fois bien ennuyé, Starko le bloque de toutes parts, mais c’était sans compter sur l’ingéniosité de notre apache « SUR UNE ACTION », il va s’appuyer sur une ballot de paille, s’élever dans les airs et fracasser un bon 4 mètres de fuite à la barbe d’un masqué qui le chope presque au vol. Franchement les amis, cette double réaction fut sensationnelle, bravo à l’H-A et bravo au chien. Nous étions au bord de l’apoplexie, quand le Loup du Mackenzie décida de nous décoller la plèvre par une valise de dingue. Starko en placé-couché va carrément mordre entre les pattes du bourriquet et récolter une ovation digne de ce nom qu’il concrétisera (hormis la fausse, gourmant va…) par une fin de parcours éblouissante, Ouaou que d’émotions !!!!!    

UNE SQUADRA AZZURRA FULGURANTE !

Seconde femelle du tournoi, voici Indra à Stephano Baudizzone. Formidable travail du Team Italien et si nous avons l’habitude de répéter que le stade est noir de monde, en l’occurrence il est azur de fans… C’est clair, que tous les potes sont là ! Les Tifosis balancent une ola de champions leagues sous un étonnant parcours. Quelle dextérité et que de belles choses cette lice nous propose. Mordant atomique, vigilance de cerbère et quel parcours, un 338 des familles inaugure une place de meilleure fifille du mondial « rien que ça », de quoi repartir heureux non ?
Nos amis italiens ont travaillé dur à l’image du parcours de Unic du Vulcain qui s’achève nettement mieux qu’il a commencé : sauts excellents, franche mise en place et conduite sportive. Sauf qu’au niveau énergie, notre apache Frenchie n’en manque pas et c’est 3 ou 4 secondes de tarde à pécho que Christophe va imposer sur la face ! Regain des points sur la défense avec une vigilance renforcée et une prise à broyer une prothèse en kevlar. La vache, « ça blinde velue » jusqu’à la recherche où le fiston de tonton Roro va défrayer la chronique. Après un accompagnement du feu de dieu (et sans coup de dent) il va péter les plombs ! C’est dommage, mais Christian Matuzzi récupère une place de choix en adéquation avec Stephano. Les 2 Italiens talonnent le podium et que de progrès accumulés depuis 2004.

Je fus d’ailleurs stupéfait par le niveau des équipes italiennes et espagnoles. L’Europe est un merveilleux filon de valeurs sûres et puisque l’on en parle, voici la dernière représentante des Bleus.

Mamzelle Lepretre et Toon’s se présentent sur le cumul d’une année 2006 méga blindée et un CH Destailleur dans la popoche. C’est clair, que nous ne serons pas déçus, car le Team de Bondy se doit d’être bondissant ! D’emblée, on note une progression hallucinante de Peggy en temporisation, on le sait, Toon’s est chaud comme la braise et donc prudence. Les exercices s’enchaînent à merveille (un petit mâchon, une avancée aux positions et basta), idem pour les sauts avec « placement et réception » entre les jambes, magnifique ! Voilà de quoi démarrer la partie mordante sous de bons auspices, une face anthologique avec barrage de la mort qui tue, combat de titan et blocage dans la toile poussera Peggy à un double rappel. Idem pour la défense, mais franchement ça butte grave, on était super confiant jusqu’au dénouement d’une garde vraiment space où Christophe va intelligemment déblayer le terrain pour Bart. Après 2 passes (certes fouillées) Toon’s semble perdu. Chris a réussi à déplacer l’objet à Tataouine, ce qui laisse le malinois perplexe… Bart n’a plus qu’à ramasser le bourriquet de l’enfer et bordel, le titre s’envole là-dessus. Chers amis, qu’est-ce qui se passe dans la tête de la candidate à ce moment là ? Peggy ne démord pas et surtout ne laisse rien transparaître. Il faut des nerfs d’acier pour repartir au combat et elle possède un self contrôle à faire passer un moine boudhiste pour un hystérique sous amphétamine ! En sportive déterminée elle va décider de tout jouer à fond. Les fans sont aimantés à la barrière, son entraîneur Alex Saïa masse son ulcère et votre serviteur a bien du mal à fermer la bouche… C’est parti : Arrêtée mortelle, recherche fabuleuse et face furieuse. Ouh loulou, rien ne nous sera épargné et que c’est dur pour nos petits cœurs, Peggy tu ne devrais pas jouer avec notre santé, mais tu as eu raison de tenter ta chance, la preuve, Vice Championne du Monde, on se décoiffe et on applaudit, Chapeau bas !

RING THE KING !

Actuellement, dans le Sud c’est le festival de Cannes et dans le Nord, voici le festival de Clovis ! Heu… Comment dire, «  où se place la manette d’arrêt d’urgence ? C’est comment qu’on freine ??? ». Une chose est sûre, ce malinois a du jus, tour à tour survolté, extraverti et totalement incontrôlable, il va disperser quelques poils blancs sur les tempes de Michael. Je ne sais pas quelle entité divine notre ami Belge a prié pour calmer les chevaux ? N’empêche, que les dés sont jetés, il y a trop de points de perdus pour jouer le titre. Car autant il va nous bâcler le petit travail, autant dans le mordant, il va se révéler indestructible. Prise qui poutre, entrées atomiques, garde d’objet spectaculaire et même un bel effort de vigilance sur la recherche «  le défaut de ses qualités, comme on dit »…  Quel dommage que Clovis a pété le vase du Touquet, car c’est un sacré cabot !

Le deuxième membre du Team Belge va miser sur une approche plus académique. Arés et Johan Limbourg s’arrachent dans la tourmente, beau plat, sauts concis et début d’attaque sympatoche où seule une légère hésitation sur la face empêchera la totale. Une défense éclatante se verra contrariée par une fausse mordue et surtout une valoche dans les baloches où Christophe va dans une premier temps « jauger le chien », puis le déconcerter en le plaçant en accompagnement et là… ça coûte très très cher ! Malheureusement le calvaire étant loin d’être fini, puisque ce diable d’apache va réitérer l’exploit sur la vraie recherche par un saut de cabri qui va définitivement ruiner le moral des fans. On se demande d’ailleurs si c’est l’année des Bergers Belges ou l’année d’un Homme d’Attaque, tant ce garçon est détonnant. Puis en fin de circuit, Arès nous gratifie d’une face à la belge avec obstruction du bâton, calé, poussé et très belle prise en gueule, RAS pour un excellent Malinois ! Nous nous régalons et le fait de nager en plein Free style, nous apporte toujours un lot de surprises.

En effet, Mme D’Hoir nous fait l’immense bonheur de participer au mondial. Giselle est une grande championne de Campagne International, sa femelle Aurore évolue dans un registre propre au style. On note, aucune perte globale d’exercice et donc juste quelques points éparpillés ça et là. La première attaque nous démontre un enthousiasme débordant, qui concrétisé par une recherche au-delà des zones, l’obligera à découvrir un Bart hors champ. L’apache belge nous fera profiter de belles enjambées et de fuites rapides.

Les pions vont tomber et je profite de l’occasion pour féliciter la sportivité des concurrents, la cohérence des jugements (arbitrer une finale en 6 langues, pas évident) et naturellement le sérieux des H-A très impliqués dans leur mission et ne faisant en aucun cas de chauvinisme. L’ensemble fut solidaire et respectueux d’un règlement, ceci afin de départager et de célébrer comme il se doit nos élites.

Quand on parle du loup : Un Conte d’Hoffmann peut en cacher un autre, car voilà THE légende du plat pays en action. Mooooosieur Ring (prononcé Ringo) en live va nous foudroyer de compétence !!!! En prem’s, on note l’équation parfaite « chien-Maître », Marc Messiaen connaît la musique, donc temporise et drive à 200% son équipier. Les exercices s’emboîtent sans fausse note et c’est une immense leçon de dressage. En avant à 100 à l’heure, rapport époustouflant, suite extraordinaire, sauts 1 mètre au dessus et sur la face, il plie Christophe « y a pas photo, c’est du lourd »… Fuyante-défense aux taquets, garde d’objet exceptionnelle avec svp la prise qui inspire, recherche colossale et face qui atomise. Seule anicroche d’un circuit idyllique, Ring ne pige pas l’arrêté et ne démarre pas. Il laissera donc un méchant capital sur un unique exercice, mais bon sang quelle flamboyance…
Chers amis, un grand est né… Ce magnifique athlète ne pouvait prouver de plus noble façon qu’il est possible de rester puissant tout en étant subtil et méthodique. Le nouveau Champion du Monde, c’est lui et je me sens obligé de rajouter…

ALORS, ELLE EST PAS BELGE LA VIE ???

Cet article est dédicacé à Gilbert Guevel et à René Rauwel, ainsi qu’à tous les fous furieux qui ont
permis la réalisation de ce Mondial Inoubliable…