<%@LANGUAGE="JAVASCRIPT" CODEPAGE="1252"%> FINALE RING 2008
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La messe est dite ! En bon paroissien du dimanche, nous félicitons les copains (et embrassons les copines, mais chut…), ramassons notre matos en trinquant aux faveurs d’un week-end plutôt riche en émotions. Nous avons eu de belles surprises, du style, de la vitesse, du sport de très haut niveau et surtout un faramineux podium :

Coupe de France
Dollar d’Or, Udex du Banc des Hermelles à Stéphane Brière.
Dollar d’Argent, Top-Gun des Plaines de Thiérache à Patrice Foucault.
Dollar de Bronze, Azar du Clos Champcheny à Christophe Malsert.
Dollar en chocolat, Virus du Plateau Champenois à François Hoareau.

Cette coupe fut « techniquement parlant », excellente. Chaque prétendant pouvait créer la surprise et l’ensemble s’est joué aux nerfs d’aciers !
En bonus, pas moins de 17 équipes au dessus de 360, autant dire que le moindre faux pas t’expédiais à la trappe… Le Ring par sa sélection drastique, par la santé de son cheptel et par le sérieux d’une brassée d’éleveurs, argumente le côté fonctionnel de nos sportifs à 4 pattes ! Nous franchissons un cap, où l’insignifiant demi point peut exclure un champion reconnu. De ce fait, rien n’est laissé au hasard et les méthodes d’entraînement se muent en un Staff compact et un sérieux que ne renierait pas une préparation humaine professionnelle. La santé de nos chiens est scrupuleusement surveillée, ce qui va de l’alimentation aux visites vétérinaires, en passant par la kiné et autre soin dentaire. C’est dire, si aujourd’hui « LE CHIEN » est devenu un auxiliaire de vie à part entière ! D’ailleurs, dans un jargon authentiquement cynophile, nous ne parlons même plus de chien, mais d’athlète, d’équipier, de partenaire, voire d’ami au sens profond du terme ! Est-ce que nos compétiteurs canins sont barges ? La réponse est Oui, pour la plupart. Est-ce que les Ringueurs sont encore plus atteints ? La réponse est Oui, au moins 2 fois plus ?  Les symptômes commencent à la personne qui se prive de vacances pour pratiquer son sport, à d’autres qui ne vivent carrément que pour ça… Certains affirment même, que tu rentres dans la cynophilie utilitaire et sportive comme dans les ordres. Ma foi, j’ai personnellement connu quelques Pères supérieurs et cette notion n’est pas usurpée !

D’un passé envié par une foule de Ringueurs, Joël Barquisseau s’enorgueillit d’une culture cynophile que l’on pourrait étiquetée de solide : Dresseur, HA et Juge particulièrement apprécié, il est actuellement le fer de lance du GTR, il nous fallait retenir son avis.

Mr Barquisseau bonjour et merci de nous accorder de votre temps. Vos impressions sur la finale ?
- Bonjour à toutes et à tous. En premier lieu, un remerciement au jury et aux HA. Ils ont parfaitement répondu à nos attentes. Les jugements furent clairvoyants et toujours favorable aux équipes. J’en veux pour preuve, une délibération sur la terminaison d’un exercice, alors que le passage d’un avion à basse altitude gêna considérablement un ordre de cessation. Quant à nos HA, ils ont su mixer « tactique et vitesse » en sollicitant le courage, la volonté et bien évidemment l’extraordinaire technicité de nos chiens. De ce fait, ils ont œuvré et cela du 1er au dernier, dans un respect absolu de nos valeurs cynophiles. D’ailleurs, il n’y a pas eu de pointage sortant des normes, ce qui apporte au finish : Une finale idéale.

Puis, une nouveauté, l’établissement complet de contrôle santé ?
- C’est un magnifique test de sociabilité, car n’oublions pas que nous sommes au sens sportif du mot « l’élite du haut niveau ». Par ce biais, il est plus que logique, mais nécessaire de préserver la santé de tous. Les HA ont leur staff (et quel staff, table de kiné, spécialiste, etc.) et nos chiens aussi ! Aujourd’hui, nous avons une fois de plus prouvé la détermination et l’équilibre de nos chiens de sport. L’équipe pénètre sur le terrain, immédiatement le jury inspecte « l’athlète » en regardant soigneusement sa dentition et bien évidemment, il en sera de même à la fin. 

Cette finale fut le reflet du Ring, comme on l’aime ?
- Je le pense. Une bonne préparation, des équipes formidables, des chiens fantastiques et je citerais également la présence de la prochaine organisation : Brive. Un stand était prévu à cet effet, Mr Monteil a défini clairement ses objectifs et son organisation. Tout ceci est très professionnel, bravo.  

L’Organisation avec un grand « O », puisque l’on en parle ?
- Pour le Touquet, elle fut agréable. Au niveau des espaces, rien qu’autour du Ring, il y avait une étendue à perte de vue et donc, un niveau de détente tout à fait appréciable. Ce qui apporte un grand confort à nos chiens et là encore « bravo », pour le reste que rajouter, si ce n’est : Un site exemplaire.

Et la remise des prix ?
- Alors, pour la remise des récompenses, nous avions demandé un protocole officiel, avec seulement l’équipe « Maître et Chien » en avant. Nous avons souhaité ce type de défilé, afin d’éviter trop de monde sur les abords du podium. Naturellement, après l’instant solennel, tout le Team avait le droit d’être immortalisé sur la photo (rires)…

Enfin, le nouveau règlement ?
- Il entre en vigueur immédiatement avec la première mise en place dans ce mois de juin. Nous avons établi une réunion sur le sujet et évidemment, dans un premier temps, il y aura une forme de souplesse. Attention, cette souplesse n’est envisagée que pour son intégration totale et dans l’unique but de l’appliquer rapidement.

Mr Barquisseau, au nom de tous, merci pour cet entretien.
- C’est moi qui vous remercie. Amitiés cynophile.

Evidemment, qui dit BELLE FINALE, dit BONS H-A. Ce type d’équation est obligatoire, car pour évaluer des chiens hors normes, il faut des mecs hors normes.

Laurent Mainfroid bien connu des services du Marshall fédéral n’en est pas à son coup d’essai. Particulièrement estimé dans la profession, il nous livre ses émotions !

Salut Laurent, pas trop fatigué après ce week-end intensif ?
- Non ça va, je m’étais préparé en conséquence.

Coté ambiance ?
- Assez particulière. Au départ, j’ai trouvé l’ambiance tendue, étant du groupe 4 et connaissant les événements de la 1ère tournée de sélectif, j’avoue que je me demandais à quelle sauce j’allais être mangé (rires…).

Tu te sentais attendu, du type « grosse pression » ?
- Non, honnêtement je ne pense pas, de plus je m’étais aussi préparé mentalement et dès le vendredi, je me suis senti à l’aise, voire bien. Donc, sans excès de confiance, mais en relativisant ma condition, je savais que l’enchaînement se ferait sans problème.

Le Jury t’as parfaitement soutenu ?
- Oui, qui plus est je connaissais Camille avec qui j’ai eu le plaisir de travailler en sélectif. C’est un avantage certain pour officier dans les meilleures conditions.

En ce qui concerne les exercices ?
- Je ne vais pas me plaindre (rires), n’empêche que j’adore la valise. Mais, je savais qu’Eric avait été très bon sur cet exercice pendant sa tournée de sélectif, donc il était logique qu’elle lui revienne.

(le coupant net) On t’a vu excellent sur la face ?
- Et pourtant, la face m’a toujours mis une méchante pression… (il réfléchit), néanmoins, j’avoue que sur la finale, je ne l’ai pas trop mal gérée. Tu sais quand tu te retrouves avec les meilleurs chiens de France, il te faut particulièrement bien négocier cet exercice et puis, l’esquive a fonctionné, j’en suis heureux.

Tu peux, car gros pourcentage de réussite ?
- Le fait d’avoir pu esquiver et de m’interposer derrière, m’a immédiatement mis en confiance. Je suis déjà très content de ça…

Alors, comment tu l’as trouvée, cette ruse de Sioux ? Je rappelle que tu es de ¾, petit appel et hop « le coup du torero ». Tu esquives sur quoi ? 50 centimètres ?
- Oui à peu près, mais les avantages résident sur le fait que tu es tout de suite sur le chien. Tu ne t’exploses pas physiquement en course de latérale et surtout, tu ne perds jamais de vue ton objectif. Alors, c’est vrai que « c’est le type d’attitude » qu’il ne faut pas exagérer, car tu es presque de ¾,  et bien évidemment, nous sommes d’accord qu’il ne faut pas perdre de vue le règlement.

Comment as-tu eu cette idée ?
- Il y avait un HA sur la super sélection qui avait une approche inédite de ce type de mouvement. Il s’appelle David Puygrenier, j’avais trouvé son idée excellente. En rentrant, j’ai tout de suite essayé, puis je l’ai aménagée pour moi. Bien que différente de la sienne, elle fonctionne plutôt pas mal.

Et cette recherche, tu as bouffé du tigre ?
- Alors, la recherche, je la voulais aussi (rires)…

Tu souhaitais être seul pour la finale ?
- Non, mais j’aime les exercices de contact, (il avait la valise en sélectif), nous aurions pu distribuer les rôles de façon qu’Eric travaille sur la partie technique valise, recherche et défense et moi, sur les bâtons. Fort heureusement, nous avons bien réparti les tâches «  Arrêtée, recherche, face, défense », c’est top.

Parlons du potentiel de nos chiens ?
- Je dirais énorme, tous pouvaient remporter la Coupe. Mais où je fus le plus surpris, c’est par la fulgurance des jeunes. Le plateau de « A » avec Akim et Azar m’a subjugué.

Akim, tu le connaissais ?
- Oui, il est de mon groupe. Cependant, sur la face, c’est lui qui m’a reconnu. Par contre, pour Azar, ce fut la surprise et là, franchement, j’ai vu un avion de chasse !
I
ls sont pourtant différents ?
- Akim entre sur un terrain de précision extrême, voire du domaine de la perfection. Azar est plus virevoltant, c’est du rugueux. Voilà 2 Malinois bourrés de qualité et crois-moi, les deux m’ont assis. Akim m’a fait mal sur l’entrée, c’est d’ailleurs celui qui m’a fait le plus mal de toute la finale. Quand il me chope sur le pivot, il est à fond… La femelle aussi m’a bien percuté, tiens tu vois encore un « A », puisqu’il s’agit d’Aurane. Mais elle a récupéré mon autre jambe, tandis qu’Akim m’a épinglé d’emblée sur le pivot et il tape, la bête ! J’en profite pour remercier le kiné Pierre-Yves Lévêque et les installations sur place.

Tout le monde est heureux de ce nouveau processus ?
- Il n’y a pas 50 mots pour définir cette initiative, c’est exceptionnel. Je t’assure que si Pierre-Yves n’avait pas été là, je ne suis pas sûr de terminer. Au moindre problème, je lui décris, il m’ausculte, me manipule et me donne son feu vert pour la suite, c’est génial !

C’est vrai que le Ring est un sport de contact et je pense qu’il est nécessaire d’agir comme tel. Surtout que tu n’as pas chômé sur la recherche ?
- J’ai vu des escortes de feu et plus d’une fois, je me suis demandé: Tu tentes ça ou ça ? Je négociais un décalage sans y parvenir, ou au contraire, je fuyais carrément. Il y a un énorme progrès sur cet exercice et il a fallu que je m’adapte. Du coup, j’ai essayé de prendre un maximum de mètres en jouant sur la tactique et ma vitesse.

Tu sais que tu vas marquer ton nom dans l’histoire ?
- Ah bon et pourquoi ?

Tu seras le dernier à réaliser ce type de recherche, car après on enclenche sur la nouvelle 
- Eh oui, tu as raison (rires)… Je n’avais pas pensé à ce détail !

Comment tu l’as trouvée cette recherche new wawe ?
- Pour moi, c’est une bonne décision, car la deuxième fuite de cache ne rime plus à grand-chose et je rajouterais même que nous sommes dans le stéréotype même du Ring. Il fallait attendre, etc… Avec ce nouveau procédé, les points risquent de tomber.

Tu es plutôt pour ?
- Oui, bien que la toute première formule me plaisait. Certes, tu devais patienter sur les fameuses « 2 secondes » entre les fuites de cache, mais la deuxième était à ton initiative, donc pas de stéréotype et souvent, ça change tout !

Sinon, puisque nous sommes dans la puissance, en serrage pur, tu as noté de bonnes gueules ?
- Valmy Land Van Mechelaar !

Il fut effectivement le préféré des dresseurs Belges venus nous rendre une petite visite 
- Cela ne m’étonne pas, remarque avec les nouvelles normes de prises, nous sommes super protégés. Merci à H. Demanet au passage.

Tiens « protégé », puisqu’on en parle, cette défense ?
- Elle n’a pas eu le résultat escompté. Pourtant je l’avais travaillé à l’entraînement sur d’excellents chiens et certains furent gênés par le fait que je ne serre pas la main, tout en restant à distance. Après coup, je ne vais pas dire que je suis déçu, mais en y réfléchissant bien, je trouve dommage de ne pas avoir serré la main des concurrents.

Le « bonjour Mr » est un rituel, ça permet souvent d’avoir un avis sur ton boulot. Tu as eu de bonnes critiques ?
- Il y a toujours les contents et les autres (rires…), en tous cas je me suis donné un max en restant dans le règlement et en gardant une ligne identique !

Tu sais quel mot est ressorti de cette finale ?
- Non, dis moi ?

Sportif, de l’avis de nombreux cynophiles et autres experts, ce fut le mot d’ordre. Du reste vous n’aviez pas l’air usés ?
- C’est vrai, ma seule interrogation fut au niveau du tirage des exercices, j’avais les 4 à la suite. Je me suis dit « 4 à suivre » sur 2 jours, ça va être chaud ! Et là, je reviens sur l’attaque face, c’est elle qui m’a motivé. De plus, le temps « relativement clément » était en faveur des chiens, mais aussi pour nous.

La température joue un rôle capital en finale ?
- 100 fois oui. Personnellement, le soleil ne me dérange pas. Par contre, pour certains chiens, ce n’est pas pareil et là encore… ça change les données. Il faut retenir que nous avons eu un jury clairvoyant et fair-play, nous avons appliqué le règlement à la lettre et nous étions devant des chiens en pleine possession de leur moyen. Je pense que c’est un comparatif à ne pas négliger sur l’analyse de plusieurs finales. Nous avons du aller chercher le moindre point au fond des actions, j’espère que les cynos l’auront remarqué.

Ne te fais pas de souci, car c’est ce qui reflète le mot « Sportif ». D’ailleurs qu’est-ce qui s’est passé dans ta tête, quand tu as entendu les acclamations de Udex dans le stade ?
 - Tu sais, j’étais tellement concentré… (il réfléchit). Je suis rentré sur le stade, pour un travail précis, tout en sachant que tu ne prends pas Udex comme un chien classique, idem pour Top-Gun. Il passe dernier et là, tu sens des milliers d’yeux sur ton costume (rires…) ! C’est une étrange sensation en fait. Tu as face à toi deux grands Champions, mais il n’y a qu’une place, alors ta mission est de faire que le meilleur gagne et cela sans état d’âme. Tout ça, c’est de la faute de Persan…

L’indétrônable Pacha ?
Eh oui, quand il est parti, il n’a laissé qu’une place. A l’heure actuelle, on parle de Top-Gun et de Udex, mais tous les finalistes sont à saluer. Regarde Uppercut, voilà un Malinois tout à fait capable de remporter le titre, je me rappelle de lui en sélectif et bon sang, il m’avait scotché. Aujourd’hui, il est 3ème ne l’oublions pas.
Bon Laurent, tu enchaînes sur quoi ?
- Un peu de repos, puis reprise avec les copains au Club. En ce moment, nous entraînons Rubens du Clos du Richaumoine en Campagne, mais aussi le nouveau chien de Christophe Rouvreau qui, d’ailleurs est un fils d’Udex, on s’éclate bien.

Donc le costume à fond, tu ne raccroches pas ?
- Je m’étais dit, j’arrête sur la finale, car j’ai 35 ans et c’est la cerise sur le gâteau. Puis, je me suis reposé la question : je suis en bonne santé, en parfaite condition physique, mais bon, j’ai fait  une finale Campagne et une de Ring… Du coup, je suis indécis, je verrai sur la prochaine saison.

En tous cas merci de nous avoir offert cette interview et bravo pour ton travail ?
 - C’est moi qui vous remercie, amitiés à tous.

 

Fortement applaudi et Apache redouté par nos experts en vannerie, Ericochise Issarte a encore une fois clairement rempli son rôle. En effet, ce fils du vent a dégrippé quelques lascars tout en agrippant quelques poignées. Sans doute béni par le grand esprit, on le sait maintenant, qu’il a des doigts de fée Eric !

Comment te sens-tu ?
- Physiquement ça va, si j’ai l’air fatigué… Ce n’est pas à cause des efforts, c’est l’envie de toujours bien faire qui m’a occis.

Comment as-tu appréhendé cette finale ?
- En arrivant au Touquet , je n’ai pas voulu calculer et je me suis donné à fond. Cependant, ça fait un 1 an que j’y pense à cette finale et du coup, je me suis mis la pression tout seul. Pourtant, j’ai senti une bonne ambiance et bien que je m’isolais systématiquement, j’ai ressenti de bonnes vibrations (rires). Au niveau physique, j’étais vraiment bien et j’aurais pu continuer jusqu’au lundi. Comment dire…  Je suis une sorte de diesel !

Au niveau de ta préparation, on ne t’a vu guère entamé, la forme était là ?
- Oui, je suis en forme et je n’ai eu aucun problème physique. Mon souci premier fut surtout de travailler le mental, car mes nuits furent très courtes. D’ailleurs, je voudrais remercier Pierre-Yves Lévêque, notre Kiné, son aide fut très précieuse.

Quel est ton ressenti sur le fait d’être accompagné par un Kiné ?
- C’est génial, Pierre-Yves nous a parfaitement conseillé et de l’avoir eu avec nous, est un indéniable plus. Il nous a rapidement géré du début à la fin en nous obligeant à des étirements, des assouplissements. De plus, il regardait nos « hématomes ou autres petits bobos », en nous expliquant les techniques pour amenuiser le moindre problème et c’est sans doute pour ça, que nous avons récupéré si facilement.

Donc, de ton côté RAS ?
- J’ai juste dégusté sur ma jambe gauche de fuyante qui a été malaxée quelques fois (rires).

Tu avais un bon costume ?
 - Très bon, un Chevalier avec les nouvelles normes, c’est parfait.

Est-ce que les exercices te convenaient ?
- La valise, la garde au ferme j’adore, et la fuyante ne me dérange pas. De plus, travailler avec Laurent est un plaisir, il n’y a jamais de prise de tête, les choix ont été rapides.

On connaît ta vitesse sur les valises et les dresseurs ont su pallier à ça, tu es d’accord ?
- Certainement, car de mon côté, je n’ai rien pallié du tout. Cet exercice est difficile et je voulais tellement m’appliquer et faire beaucoup plus. Mais quand j’ai vu qu’il m’était souvent impossible d’approcher le panier, j’ai tenté au feeling. Ce qui m’a rendu la tâche autrement plus rude, car à peine je pénétrais dans le mètre cinquante… que j’imaginais une sortie ! Je me préparais à une parade et si le chien restait à l’objet, alors, je risquais une action. Après, il ne faut pas se leurrer, j’étais devant les meilleurs chiens de France et croyez-moi, je m’en suis rapidement aperçu. C’est d’ailleurs ce que je ressors de cette finale : Nous avons un niveau extraordinaire et une qualité de chiens exceptionnels. J’éprouve un grand respect face à nos finalistes.

Ton pourcentage d’esquives est impressionnant sur la garde au ferme et bravo pour les fuites ?
 - Je me suis tellement frustré à la valise, qu’il fallait absolument que je concrétise sur la garde au ferme et puis, j’aime énormément cet exercice. L’ensemble a fonctionné, j’en suis heureux.  

D’ailleurs quels sont les chiens qui t’ont épaté ?
- Absolument tous.

Tu n’as pas un petit préféré en prise, en vitesse, en garde ?
 - En creusant, je dirais Azar, sa frappe sur la valise est hallucinante, j’ai eu l’impression de le recevoir sur 10 m. Ulko également, un sacré gardien. Sinon, V’Usher et Valmy pour leur prise et je finirais par Akim pour sa vitesse et sa technique, il ne voulait pas se faire esquiver et avec lui, la bataille fut chaude…

Cela ne m’étonne pas et c’est ce que j’avais fait remarquer à JJ, car sur la lignée de Akim, la vitesse et la visée sont génétiques
- Je m’en suis aperçu l’année dernière… Je me rappelle de S’Léon en sélectif, ce type de Malinois va hyper vite. Quand je l’ai vu arriver, je me suis inquiété immédiatement et je n’ai pas eu le moindre choix… Il fallait que je l’esquive ! Il me rate d’un centimètre et me frappe le bras, j’ai cru avoir pris un coup de barre de fer, il revient et en une fraction de seconde, il est sur moi. Tu retrouves cette fulgurance chez Akim, c’est impressionnant…

D’ailleurs, sur ce courant de sang, je suppose que tu attendais Top-Gun ?
 - Non pas plus que les autres, si ce n’est qu’il passe dernier. J’ai énormément de respect pour lui, voilà un multi finaliste bardé de titres et la pression a du monter toute seule. Quand je l’ai passé, il a fallu que j’exploite la moindre faille, car il est mis à la perfection. Ce qui demeure paradoxal sur la garde au ferme.

Comment ça ?
- En fait, quand je l’ai esquivé, j’ai eu l’impression d’avoir tout mon temps, mais il était déjà sur moi. Alors, j’ai fait ce que j’ai pu sur le retour et l’action fut spectaculaire, mais limite dans le règlement, puisque le jury me compte une manchette. 

Tu es d’accord avec les jugements ?
 - Absolument d’accord et cela même si la frontière entre le repoussé et la manchette est parfois mince. Quand tu es à 100% dans l’action, il arrive que tu montes d’un cran pour arbitrer cela. Il y a des jugements et il faut s’y tenir. 

C’est quoi les infos d’Eric Issarte pour la suite ?
- J’ai quelques concours de prévus, le Puy en Velay, la nationale BA et le championnat du Canada. Enfin, retenter la super sélection.

Beau programme, tu as des souhaits ?
- Ah oui, j’aimerais beaucoup mettre le costume au Challenge Wasels.

En plus tu es du quartier, car tu es Auvergnat ?
 - Plus exactement de la Rhône-Alpes. J’ai une licence au Club d’Albertville, mais je suis de Pierrelatte.

Tu pratiques d’autres disciplines ?
- Non, je ne pratique que le Ring. Pour le reste, c’est le temps qui me manque…

Et bien merci Eric et bravo pour tes prestations, un dernier mot ?
 - J’aimerais remercier Pierre-Yves notre Kiné, tous les gens avec qui je me suis entraîné et Laurent Mainfroid. Amitiés cynos.

Il y a beaucoup d’humilité et de respect chez les garçons et c’est vrai que nos Apaches étaient face à l’une de nos hordes des plus sauvages, soit : Le Best of des Pistoleros Frenchy ! Alors :

Voici le podium du Championnat de France
Champion avec un Poker d’As, Udex du Banc des Hermelles à Stephane Brière
Vice-champion avec un brelan de Rois, Top-Gun des Plaines de Thiérache à Patrice Foucault.
Troisième avec une double paire, Uppercut des Georgeones à Yvon et Sylvette Chirossel.

Vous l’aurez compris : LE GRAND VAINQUEUR DE CETTE FINALE DEMEURE :

UDEX DU BANC DES HERMELLES,
qui au prix d’une saison époustouflante, remporte le doublé. Bravo Stéphane, bravo Udex, bravo André et bravo à toute l’équipe. La kermesse s’est terminée par une remise des prix qui aurait (m’a-t-on dit) nécessité goudron et plumes, mais nous n’en avons rien vu. Ok, ok, vous auriez dû, faut-qu’on, yaka, etc… On ne peut être partout et juste avant la distribution du fourgon Yankee, nous étions déjà raccrochés au convoi ! Une caravane cheminant au gré des plaines rocailleuses et parsemées d’embûches via la prochaine destination : Brive la Gaillarde (peuplée donc, de sacrés gaillards). Alors, peut-on se fier aux « ont dit », aux « coyotes à foi jaune » ou aux « gibiers de potence » ? Peut-on toujours faire mieux ? Peut-on acheter une gaufre au dessus de 4 dollars ? Peut-on faire du Ring en touchant le SMIC ? Jusqu’où ira le baril ? Enfin, est ce que les « non-comprenant » apprécieront un jour le Ring à sa juste valeur ? Autant de questions qui restent sans réponse…
Une seule chose est sûre : A la fin de tout bon Western, c’est toujours le héros qui gagne. En ce 22 juin de l’an 2008, nous savons qu’il y a désormais un nouveau Shériff en ville, alors si l’idée te venait de le défier, prépare toi à l’ancienne et fait ta Brière camarade !
 I Poor lonesome cow-boy…

 

Un big merci aux desperados de terrains super sympas et très pro, aux secrétaires aussi charmantes que compétentes et à tous les outlaws, les piques assiettes, les scribouillards et les journaleux mêlant « déconne et sérieux ». Dans un pareil cas nos pensées vont vers les Cheyenne, Guy, Louis et à tous nos Indiens manifestant rage de vaincre et fair-play. C’est clair qu’il y a du monde là-haut et si nous avons eu le sentiment d’être surveillé par un extra terrestre, c’est normal.

Salut Ittee, celle-là, elle pour toi…

Texte J-M Vedrenne, Illustration & Design  J-J Baltzinger, Photos Team Chienplus

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