Initiation aux activités de sauvetage
Sauvetage, ça bouge en Martinique
Qui a dit que sous les îles, il ne se passe rien ? La Société canine régionale de Martinique a prouvé son désir de proposer de nouvelles pistes aux cynophiles martiniquais. La Martinique a été en effet la première région de France à demander à suivre un stage 'Découverte des Activités Sauvetage' les 7 et 11 novembre dernier. Une formation innovante et utile qui met en première ligne le flair de nos amis canins.
« Montrer qu’un chien n’est pas qu’un chien qui mord en compétition, mais aussi un chien qui pratique des activités de sauvetage », c’est le cheval de bataille de Yannick Douaud. Responsable du groupe de travail des chiens de sauvetage auprès de la Société centrale canine, il n’a de cesse d’informer le plus largement possible sur cette toute nouvelle discipline qui met à l’honneur le flair du chien. 2009 a été riche en occasions de ce type : comme l’organisation du premier concours pour chien de sauvetage en France, les 11 et 12 juillet dernier à Aspres sur Buech, dans les Hautes-Alpes sur le terrain du club canin dont Yannick Douaud est le président. Cette spécialité qui marche par ailleurs bien dans le monde (en Suisse, Autriche, Suède etc.) offre, à présent en France, un brevet de travail aux sportifs cynophiles à l’issue d’épreuves de compétition.
« Parce qu’il est important de ne pas rester dans son petit coin : la compétition permet de se remettre en question, estime Yannick Douaud. Se mesurer en compétition permet aussi cela ». Ne restait plus qu’à proposer une formation. C’est à présent chose faite.
Ce passionné de cynophilie, a en effet répondu sans hésiter à l’appel du club canin de Rivière Salée, en Martinique qui souhaitait depuis longtemps s’initier aux activités de sauvetage, terrain propice aux séismes oblige. Entre passionnés, le courant est de suite passé. Stagiaires et formateurs se sont donc retrouvés pour cinq jours de formation sous le soleil des Antilles et sur des terrains riches en fourrés, bien adaptés au pistage et à la recherche de victime. Tout le monde a joué le jeu, le but de cette formation étant de se former, dans un esprit alliant compétition et convivialité, aux activités de sauvetage.
Chihuahua et American staff à l’honneur
Cette initiation a suscité des vocations de compétiteur chez plus d’un maître. Et les participants canin martiniquais au stage ont pu révéler des qualités cachés parfois même aux yeux de leur maître. Quoi de mieux en effet pour révéler la vivacité et la dextérité d’un chihuahua, que le passage d’une échelle horizontale ou d’une bascule, tandis sur la piste on découvre la finesse de flair et la ténacité d’un ame
rican staff ; un « porter remettre » peut aussi mettre à jour la sociabilité inattendue d’un malinois… certains chiens se sont en effet révélés lors de ce stage où ils sont devenus le centre des préoccupations de leurs maîtres pendant ces cinq jours. Et ce n’était que du bonus pour tout ce petit monde, tout à la joie de trouver enfin une discipline qui accueille tout type de chien qu’ils soient Lof ou non-Lof, sans distinction de taille ou de race, toutes variétés permises. « Même le sharpei « Basile », qui sort difficilement de sa panière, a fait une prestation encourageante lors du premier concours de chien de sauvetage en France » a confié Yannick Douaud pour motiver les stagiaires.
La joie du chien de sauvetage
Des conducteurs de tous niveaux, qu’ils soient débutant en compétition ou maître en ring, peuvent donc trouver leur bonheur dans les épreuves de sauvetage. L’important étant de trouver comment « utiliser » au mieux les qualités de son chien dans un contexte de recherche. Et pour cela, la confiance doit être réciproque entre les deux protagonistes.
Acquérir les fondamentaux indispensables aux compétitions va de pair avec le développement d'un rapport affectif fort avec le chien dans cette discipline particulière. Il vise en effet à créer une véritable complicité entre l'homme et l'animal. D’ailleurs, on recherchera par son travail à présenter un chien vif, affectueux, joyeux… une joie qui compte pour bonne partie des points, lors de ces compétitions internationales.Pas de doute, nos stagiaires martiniquais ont été plus que comblés par cet échange et ont largement prouvé que leurs chiens étaient tout à fait capables de flair efficace. Parions qu’ils seront bientôt prêts à organiser de belles compétitions dans cette région des Antilles. Les activités de sauvetage en Martinique ont pris un beau départ, nous leur souhaitons une longue et belle vie .
Par Régine Mauconduit
Encadré :
« C'est important de faire changer le regard des gens sur le chien »
propos recueillis par R.M. auprès de Yannick Douaud
Pourquoi avoir choisi d'animer ce premier stage d'initiation aux activités de sauvetage en Martinique ?
J'ai répondu à une demande forte d'Eric Trubert et de son équipe du club canin de Rivière Salée, en Martinique. Je ne connaissais pas cette région des Dom mais je trouvais l'expérience intéressante. Et c'est sur place qu'on règle les problèmes, s'il y en a ! En fait, j'ai une âme de routard ! Mais plus sérieusement, j'ai ressenti une forte émulation cynophile, une affaire de passionnés, dans cette région où la plupart des activités cynophiles tournent autour du ring.
Un pompier spécialiste du sauvetage, Patrick Villardry est venu il y a deux ans en Martinique. Mais la formation était réservée aux pompiers.
Quelle est l'importance d'un stage de ce type pour une région comme la Martinique ?
Cette discipline apportera aux gens qui viennent en club canin une forme d'éducation canine et une évolution en compétition vers autre chose que le mordant.
Là on dispose d'une discipline particulièrement attrayante où on voit briller les yeux des gens. Et ils peuvent participer avec tous types de chiens aux actions de détection, de recherche. Au stage on avait des bergers hollandais et des malinois mais aussi des airedales, des chihuahuas,et même le célèbre chien fer (typique de la Martinique) Lof et non-Lof... tout le monde s'est régalé !
C'est important de faire changer le regard des gens sur le chien.
Comment s'est passé le stage selon vous ?
C'était un rêve ! Les gens étaient très à l'écoute, à la recherche d'un maximum d'informations. On pense toujours que l'on a oublié quelque chose. Alors j'ai essayé d'être le plus complet possible, de donner le maximum. C'est la première fois qu'on organise un stage aussi long, on pourra dire que les Martiniquais sont repartis avec plus d'infos que ceux de Métropole !
Les stagiaires ont pu appliquer directement sur le terrain, les outils que je leur avais donné en théorie et ils ont constaté que ça fonctionnait. Leur chien leur a parlé ; ils ont découvert que c'est une des seules spécialités où on est autant à l'écoute du chien, avec une réelle complicité.
Comment voyez-vous l'évolution de l'activité sauvetage en Martinique ?
J'aimerais les retrouver en compétition : pour faire perdurer la discipline, il faut se confronter, se remettre en question. En Martinique, toutes les conditions sont réunies : ils ont les chiens, les équipements , les terrains... il ne reste plus que la motivation des maîtres pour que cela marche. Et puis, la Martinique donne l'exemple aux gens de Métropole. Lorsque j'ai dit que j'étais en Martinique, les gens marquaient une pause de surprise. Cela surprend que, là bas, à 8000 km, j'organise un stage de sauvetage. On ne l'a pas fait juste pour venir prendre un bain de soleil : les stagiaires martiniquais voulaient une info précise.
Présentation des épreuves de compétition en sauvetage
3 niveaux (test de qualification (TQ), niveau A et B).
4 disciplines (décombres, pistage, surface, avalanche (non-traité lors du stage en Martinique)
Description des épreuves de sauvetage
Epreuves d’Obéissance et dextérité
Le test de qualification est constitué de 9 exercices ; les échelons A et B comprennent 8 exercices d’obéissance et 8 exercices de dextérité :
Epreuves d’obéissance :
Une suite sans laisse : (A et B) Pendant environ 40 mètres, faire demi-tour, revenir sur ses pas (plus une marche rapide sur 15 pas en A et B suivis de 15 pas lents), ¼ de tour à droite, arrêt, redémarrage, avec un passage dans un groupe avec un chien etc. En test de qualification deux suites ,une avec laisse et l’autre sans et sur un parcours plus petit et plus simple
Coucher libre (TQ, A et B) chien coucher sur le terrain durant le passage d’un autre concurrent
Courir ça et là avec rappel (TQ); faire décrocher le chien du maître sur plus de 10 mètres et le rappeler
Traverser un groupe de personnes sans laisse (TQ), revenir et s’arrêter au milieu dans un groupe de personnes , tout ceci, sans commandement, dans une marche « joyeuse » (sans soumission).
Envoyer en avant avec coucher (A et B) Le chien doit partir en avant de son maître après que celui ci est parcouru 10 a 15 pas
Rapport d'objet (A et B) : lancer un objet : « cherche, apporte ». le chien doit revenir devant, « donne, au pied ».
Coucher avec rappel (en A et B) : dans la marche au pied ,bloquer son chien« couché », aller au bout du terrain, faire ½ tour, au signal du juge, rappel devant le maître.
Debout avec rappel (en A et B) idem que le coucher
Assis (en A et B): le chien n'est pas rappelé. Le maître retourne vers le chien.
Ramper (en A et B): X coucher et ordonnez que le chien « rampe ! ».
on est autorisé à ramper avec notre chien, si on est agile !...
Epreuves de dextérité :
Passage d’un pont mobile : (A et B) envoyer son chien sur le pont ,le bloquer au milieu, reprise en suite au pied. En TQ pas de blocage et l’obstacle est fixe.
Marcher sur du matériel désagréable (A, B et TQ )sur des plaques métalliques, tôles ondulées d’une surface de 3X3, aller-retour, avec un arrêt au milieu .
Franchir trois obstacles (TQ), sans laisse et sur des sauts d'environ 40 cm de haut.
Porter remettre (TQ ,A et B) Porter son chien et le remettre a une autre personne , ensuite le reposer au sol ou sur une table
Passage sur une bascule « X en avant ». Le chien monte sur l'obstacle. Le chien s'arrête naturellement après le basculement puis va au bout.
Echelle horizontale (barreaux de 5 cm de large, hauteur environ 50 cm) : le chien doit progresser sur l’échelle ,arrivé au bout ,le prendre et le déposer. « X au pied ». C'est un exercice très amusant pour le chien.
Passer dans un tunnel d'environ 50 cm de large, de 3 m de long (souple ou rigide).
Devant le tunnel, Assis ou couché, « X en avant ». Le maître reste à l'entrée du tunnel, blocage au bout . Lui faire faire un aller simple.
Le saut en longueur : le chien doit sauter au dessus d'un caisson de 1,50 m de long sur environ 1 m de large et de 0,30 de hauteur . Il s’immobilise en fin d’exercice.
Diriger le chien à distance : En position (au pied), envoyer le chien a 20 mètres sur un cône « en avant »,le bloquer ,puis l’envoyer à droite et/ou à gauche ou en avant sur des tables espacées de 4O mètres. environ une bonne année de boulot, au minimum!
S’entraîner à l’obéissance et la dextérité
Dès 4 mois, on peut entraîner le chien à de petites recherches, pas avant 6 mois pour éviter toutes difficultés. En compétition : le Test de qualification est accessible dès 14 mois, le niveau A 18 mois, le niveau B à 19 mois.
Quelques conseils pour le Ramper: a l’entrainement, utiliser un Collier-chainette plus une longe et bloquer le chien au sol,dans la position couché puis le faire avancer doucement. Cet exercice demande une fermeté bien dosée pour le soumettre dans une position qui n'est pas naturelle.
Mais chacun son ordre et sa technique... On peut aussi faire ramper le chien sous un grillage très bas, ce qui lui permettra d'associer à un ramper.
En situation réelle, un ordre utile quand on a besoin de ramper dans un tunnel , dans des décombres, parfois sous terre... il est alors important d'avoir un très bon contact avec son chien. Car celui-ci a besoin d'être rassuré dans ces passages peu naturels.Et pour l’échelle : commencer par aider votre chien en le prenant dans les bras sans le porter ,afin qu’il fasse l’effort d’avancer sur l’échelle, puis avancez doucement avec lui. Laissez à l’animal le temps de positionner ses pattes sur les barreaux et ensuite relâchez-le progressivement. Plus le chien est jeune et plus on ira vite, mais il faut compter environ 10 mois de dressage pour un test de qualification .
Remarques sur l’Obéissance et la dextérité
Un chien joyeux dans cette discipline est très important.
Qualités Un chien de sauvetage est obéissant. En aucun cas il ne doit être instable ou dangereux. La dextérité est développée en travaillant des passages de plus en plus difficiles : ramper dans un tunnel, marcher sur une échelle horizontale, sur une passerelles mobile, sur une bascule, il doit accepter qu'on le porte, de marcher sur du matériel désagréable...
Motiver le chien. Avec une balle, un Kong, un boudin d’excitation,des croquettes ou bien son maître. On a besoin d’un chien passionné.
Avec la nourriture :Par exemple, au départ d’une piste. Le chien associe la recherche des bouts de lardons à celle de sa maîtresse (de son maître).
Il faut lui donner envie d'y aller et rapidement. Là on est à l'entraînement, mais pour être le plus opérationnel possible (et se préparer à une compétition) Il faut se remettre dans un contexte réel : le but est de trouver quelqu'un qui est en danger (tombé dans un trou ou autre...) il faut faire vite. « Allez mon gamin, cherche. »
Par le jeu (balle, boudin, etc.), alimentation (plus calme), le maître (pour la recherche). Alterner les motivations permet au chien de ne pas s'habituer et se lasser.
Etre ferme mais ne jamais sanctionner brutalement, trop déroutant pour le chien.
Epreuves de recherche
Surface : c'est la discipline la plus divertissante. Commencer par cette activité permet d'acquérir et de maîtriser la technique et d'augmenter rapidement sa vitesse.
Le chien part sans indice de départ. Il doit fouiller une zone de recherche (d’environ 5000 m2 en test de qualification), recouverte d'une végétation ou de quelques bâtiments pour retrouver une personne.
On observe la maîtrise du chien.
C’est une recherche naturelle mais elle demande une technique précise et une vraie stratégie de départ pour être efficace.
Préparation à la surface : On lance son chien en recherche sur un terrain. Quand il a trouvé la personne, on le récompense verbalement et on redémarre ou on revient au point de départ(en fonction du niveau).
Épreuves de surface, au choix :
Au test de qualification. Sur un terrain de 5000 m2 ouvert et couvert, une victime est à retrouver en 10 minutes.
Echelon A. Deux personnes sont à découvrir en 15 minutes au maximum. L'épreuve se déroule sur un terrain ouvert et broussailleux d'une surface de 20 000 m2.
Echelon B. 3 à 6 personnes sont à découvrir en 20 à 30 minutes. L'épreuve se déroule sur un terrain ouvert avec 50% de broussailles ou de bâtiments d'une surface de 30 000 m2.
Avalanche : un peu comme la surface sur une zone enneigée où une personne est enfouie. (activité non développée au stage en Martinique)
Pistage : cette activité s’apparente à la recherche utilitaire : une personne a disparu (fugue, personne âgée ne retrouvant pas son chemin, etc.)
Le chien part le nez au sol à partir d’un indice de départ ou d’une trace.
Préparation a l’entraînement: On trace sa propre piste. On met les objets en place ( au départ et sur la piste). Avec des changements de direction (ex :deux angles, en manivelle). On part sur une piste plus ou moins difficile, de 600 à 1000 pas.
On attend (au moins 30 minutes) avant de faire partir le chien pour que la piste ait le temps de « vieillir ». On suit le chien à 10 m en longe, on le laisse rarement en liberté.
Conseil : Les préparatifs : mise en place, stratégie de départ (sur le terrain, on repère le sens du vent, etc.) sont très importants. Ils différent aussi selon le caractère du chien, plus ou moins chaud au départ.
Le pistage est une discipline épuisante pour le chien (plus que le mordant)
.Épreuves de pistage, au choix :
Pour le TQ : une piste tracée par le conducteur, longue de 600 pas, vieille de 30 minutes, 2 angles, 3 objets sur la piste. Pistage en longe de 10 m ou pistage libre. 15 minutes pour retrouver la victime.
Echelon A. La durée de l'exercice est de 20 minutes. Piste sur personne étrangère, longueur d'environ 1000 pas (pas de 70 cm environ), vieille de 90 minutes, changement de terrain, 5 angles et 5 objets. Le chien peut pister en longe de 10 m ou librement.
Pistage, échelon B. La durée de l'exercice est de 45 minutes. Piste sur personne étrangère, longueur d'environ 2000 pas (pas de 70 cm environ), vieille de 180 minutes, 7 angles et 7 objets. Le chien peut pister en longe de 10 m ou librement.
Décombres : Dans la réalité, on se rapproche d’une situation de séisme où l’objectif est de rechercher une personne disparue, mais vivante, sur un terrain très accidenté, couvert de gravats. Le point de départ est au choix du conducteur. Il guide le chien de l’extérieur du terrain. Lors du test de qualification, le conducteur peut suivre le chien sur le terrain, a une distance de 10 mètres , mais cela est interdit en niveau A et B . Dans ces deux derniers niveaux, le conducteur doit diriger l’animal a vue et au bord du terrain.
Technique : Sur un terrain de décombres, on doit envoyer le chien chercher sur cette surface. Il est important d'avoir une bonne observation de l’évolution de la recherche.
Conseil : commencer par l’activité surface avant le décombres .
Épreuves de décombres, au choix :
Pour le TQ on a 15 minutes pour retrouver une victime sur un terrain de 400 a 600 m2 .
Décombres échelon A
2 personnes sont à découvrir en 15 minutes. L'épreuve se déroule sur un terrain de décombres à plat ou en étages d'une surface de 600 m2 à 800 m2.
Décombres échelon B
3 à 6 personnes sont à découvrir en 30 à 40 minutes. L'épreuve se déroule sur un terrain de décombres à plat ou en étages d'une surface de 800 à 1,200 m2.
Comment débuter et s’entraîner aux épreuves de recherche
Au début, on dissocie la désignation la détection et la recherche proprement dite pour chaque discipline.
Le type de désignation. En France, en général, on utilise l'aboiement pour permettre d’indiquer au chien qu'il a trouvé la personne.
Pour entraîner le chien à aboyer au commandement : on demande à quelqu'un d'agiter un objet familier ( balle ,alimentation ou autre) sous son nez et de d'ordonner au chien « aboie ». Dès qu'il obéit à l'ordre « aboie », on le récompense aussitôt en lui donnant sa motivation .C'est à travailler éventuellement chez soi. Et à répéter au moins 5 fois pour le tenir comme acquis (comme la plupart des exercices). On peut aussi (c’est même fortement recommandé) en profiter pour lui apprendre l'ordre de cesser d’aboyer.
Détection. Pour lui apprendre à détecter la personne disparue, l'exercice le plus simple et le plus motivant pour le chien est de lui demander de retrouver son maître. On peut aussi inviter son enfant à jouer a ce jeu : les chiens adorent cela !
Pour déclencher l'appareil olfactif du chien. Avec le chien en laisse, on longe une zone de fourrés, où la personne est partie se cacher derrière un arbre ou une haie, avec une motivation. Lorsque le chien a détecté la « victime », celle-ci doit déclencher l'aboiement du chien « aboie ». Ensuite , le chien doit se déclencher tout seul.
Remarque : Chaque chien a sa manière de chercher. Le maître doit bien l'observer afin de bien l'interpréter; ce qui contribue à crée une complicité particulière (et propre à cette discipline) entre l'homme et son chien.
Vécu perso Apprendre à Ango à aboyer : c'est pas gagné, mais Yannick m'encourage à travailler à la maison... patience ! Quelques jours plus tard en effet, Ango se met à aboyer pour avoir sa gamelle...magique ?... mais il ne faudra pas lui faire perdre ses bonnes habitudes.
Recherche. On commence sur une surface peu boisée, d’environ 5000 m2 .
Technique et stratégie pour les différentes activités
Apprendre au chien à quêter pour détecter un maximum de points (de victimes).
On l'envoie d'abord de coté vers une des victimes. Puis on fixe le chien ( aboiements) puis on l'envoie vers un deuxième point, coté inverse... il va zigzaguer sur le terrain.
Lui apprendre les déplacements latéraux exige une bonne discipline : il doit répondre aux gestes, vers la droite et vers la gauche. Au début, on bouge et on se déplace de droite à gauche en ordonnant «en avant », « à droite », « à gauche » ou « quête ». Il est important que le chien ait acquis cet exercice, de façon a lui indiquer où il doit aller dans l’éventualité ou l’animal a du mal a se repérer. Il doit avoir confiance en vous et inversement.
Conseil : accrocher une clochette au collier du chien permet de le repérer quand on ne le voit plus. Il faut être très observateur, être à l'écoute de son chien, travailler dans l'affectif. Commencer sans vent ou bien avec un vent léger et de coté ,de façon a travailler la profondeur de fouille.
Tracer une piste : marquer une trace odorante. Au départ : une petite croquette, pour donner envie. Placer trois objets à retrouver : il doit les ramasser ou marquer, en position. Tracer une piste avec des angles.
Mise en place : On observe le terrain pour mettre en place au mieux les indices, au début évitez autant que possible, les accidents de terrain (brèche, ruisseau, etc.) afin que le chien ne soit déstabilisé par ceux-ci.
On utilise le vent de dos pour faciliter l’apprentissage du chien afin qu’il puisse coller son nez au sol.
Au début, travaillez vos objets en dehors de la piste ,pour que votre chien ait une meilleure compréhension de l’exercice .
Odeur à chercher. Une odeur c'est un certain nombre de molécules, l'odeur personnelle, mélangée à celle du parfum, de la lessive, etc et aussi la nature du terrain que vous allez modifier par votre passage .
REGINE MAUCONDUIT
Photos à Trinité :
Déclencher l'aboiement par quelqu'un d'autre que le maître
La détection
Fouille : avancer sur un « chemin de ronde ». rappelez le chien au pied et le renvoyer à droite ou à gauche sur l'ordre « cherche, aboie ». A l'entraînement, rien ne vous empêche de l'encourager avec un « allez mon bébé cherche » pour l'encourager. Puis l'appeler « viens ici » et l'envoyer ailleurs, sans vous même bouger. L'important est de lui faire acquérir de la rapidité.
Recherche : cacher quelqu'un à la vue du chien. Lui ordonner « cherche et aboie ».
La personne qui va se cacher l'excite un peu avant d'aller se cacher avec un objet connu du chien (croquette, balle).
Le chien doit aller vers la personne qui tient l'objet. Aussitôt qu'il aboie, la personne doit làcher la motivation.
2e étape : refaire l'exercice en cachant la personne à la vue du chien.
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